Modernité, Mouvement moderne :
2 : mouvement architectural du XXe siècle, initié par des architectes tels A. Loos et sa maison-manifeste (villa Steinner à Vienne 1910), J.-M. Olbrich et le Palais de la Sécession (Vienne 1898), F.L. Wright, H. Poelzig (théâtre à Berlin 1919), Le Corbusier, A. Vesnine et K.C. Melnikov et les architectes* soviétiques d’avant-garde des années 1920 ou J.-F. Hoffmann, Robert Mallet-Stevens, Alvar Aalto, etc. Volontairement innovatrice, l’architecture* moderne utilise des matériaux* nouveaux, —béton* ou acier*, produits par l’industrie—, des formes nouvelles —toits-terrasses*, rideaux, pilotis*, pans de bâtiment*—le logement social fut pour elle un thème important d’inspiration. Parallèlement, l’urbanisme des CIAM* (Congrès International d’Architecture Moderne*), prescrit par la charte d’Athènes* (1933), se propage jusqu’aux années 1960. Il rompt avec la rue*, les gabarits* traditionnels et accorde la prééminence à la circulation automobile et au classement des activités. Il se fige peu à peu dans un conformisme qui se répand à l’échelle planétaire : fonctionnalisme froid, symbolisé par le bâtiment* et l’acier*, formalisme symbolisé par le béton*. Cette vulgarisation décevante appelle un renouvellement qui, après la dissolution officielle des CIAM en 1959, annonce le Mouvement postmoderne. cf. Bauhaus*, Deutscher Werkbund*, École de Chicago*, fonctionnalisme*, minimalisme*, Modernstyle*, verre*.